RAMIRO ARRUE |
Ses beaux flancs sont portés par ses jambes arquées.
Son sein éblouissant et rond vient de jaillir
De la toile grossière. On le lui voit tenir
Aux lèvres d'un enfant humides et pourprées.
Mais le fils, à vingt ans, prendra le sein de cuir
Qu'elle détachera des poutres enfumées
Pour le tendre au marin avant les embarquées
Ou, sinon, au pasteur lorsqu'il devra partir.
ARRUE, ton génie a montré la nourrice
Tranquille, sans passion, heureuse sous les cieux
Comme au temps naturel qui fut celui d'Ulysse.
Je ne sais si jadis le Basque crut aux dieux
Mais s'il conçut jamais Amalthée et son calme
C'est elle, cette mère au mouvement de palme.
Francis JAMMES
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