La maison d'édition José Corti s'engage, sous l'Occupation, dans la publication de textes clandestins (à l'instar des Éditions de Minuit, par exemple). Elle publie de nombreux textes poétiques après la guerre, ainsi que des travaux universitaires parmi les plus novateurs et des rééditions d'auteurs peu connus voire oubliés (Radcliffe).
L'auteur le plus connu de José Corti, Julien Gracq (Le Rivage des Syrtes, prix Goncourt 1951, refusé par l'auteur), reflète assez bien l'esprit qui règne sur cette maison d'édition : efforts pour la recherche littéraire plus que pour les gros profits (tirages initiaux rarement très importants) et engagement dans des voies plus ou moins risquées.
Inscrite au-dessus et au-dessous d'une rose des vents - rappel d'une filiation de navigateurs- (frappée en son centre des initiales J.C.), la devise des éditions José Corti, « Rien de commun », renvoie à l'époque de la naissance de la maison où les tirages étaient confidentiels et à l’engagement de la maison. Elle a une deuxième signification : José Corti aurait voulu, sous l'Occupation, montrer de manière implicite que sa maison d'édition n'avait « rien de commun » avec les occupants allemands.
José Corti a raconté son parcours dans son livre Souvenirs désordonnés.
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